Depuis les élections régionales de juin 2024, Région de Bruxelles-Capitale patauge dans le vide politique. Désormais, la capitale belge totalise 542 jours sans gouvernement élu, un record historique.
Un blocage historique
Malgré les 14 partis représentés au parlement régional, aucune coalition n’est parvenue à se former. Les négociations traînent, les divisions linguistiques et idéologiques plombent tout accord. Les tentatives échouent les unes après les autres.
Depuis 2024, Bruxelles fonctionne sous un régime provisoire : une administration de transition, sans mandat politique complet. Aucune décision importante ne peut être prise.
Les conséquences tombent — budgétaires, sociales, culturelles
La paralysie dure pèse lourd. Le budget régional ne peut se décider : subventions sociales bloquées, projets culturels gelés, aides aux associations suspendues.
Des infrastructures essentielles, comme le futur musée Kanal, risquent d’être abandonnées à cause du manque de financement.
La ville fait face à des crises concrètes : montée de l’insécurité, explosion des inégalités, tensions sociales — et les institutions restent incapables d’agir.
Les Bruxellois perdent patience
Cet immobilisme provoque colère et frustration. Un collectif de près de 200 personnalités de la société civile — entrepreneurs, enseignants, artistes — a adressé un appel urgent aux élus : “Bruxelles ne peut plus attendre”.
Des manifestations ont éclaté. Plusieurs centaines d’habitants ont manifesté devant le parlement régional. Le sentiment de honte colle à la capitale.
Pourquoi la crise ne se débloque pas
Le système institutionnel bruxellois impose des quotas linguistiques et communautaires pour la composition du gouvernement : ces contraintes compliquent fortement toute coalition viable.
Les partis francophones et néerlandophones gardent des positions fermées. Les clivages idéologiques (libéraux, écologistes, nationalistes, sociaux-démocrates) creusent l’impasse, rendant improbable un accord rapide.
Les 3 choses à retenir
- Bruxelles bat un record politique : 542 jours sans gouvernement élu — une période sans précédent.
- Le vide institutionnel bloque les décisions — budgets, subventions, projets culturels ou sociaux restent à l’arrêt.
- Les habitants manifestent leur colère : la confiance en la classe politique s’érode et la colère monte devant l’immobilisme.












