ArcelorMittal France au bord du gouffre social et industriel
Depuis avril 2025, ArcelorMittal France a lancé un plan de suppression de 600 postes sur sept sites en France.
Le groupe évoque des difficultés : baisse de la demande en acier en Europe, concurrence d’acier importé à bas coût, et hausse des coûts de l’énergie.
Cet effondrement structurel du secteur sidérurgique national suscite une forte inquiétude parmi les salariés.
Promesses d’investissement et réalités contradictoires
Pour rassurer, ArcelorMittal France avait annoncé vouloir investir 1,2 milliard d’euros dans un four électrique à Dunkerque, en vue de moderniser et décarboner le site.
Mais la promesse reste incertaine : le contexte économique et énergétique pèse lourd, et l’entreprise laisse planer le risque d’un recul ou d’un désengagement.
Pour de nombreux syndicats, ce plan social et ces déclarations traduisent surtout une stratégie de “recentrage” sur les sites jugés rentables, au détriment des autres zones industrielles.
Politique, syndicats, et une bataille pour l’avenir de l’industrie
Face à la crise, le groupe La France Insoumise (LFI) a déposé une proposition de loi pour nationaliser ArcelorMittal France, afin de préserver la souveraineté industrielle et sauver les emplois.
Mais cette proposition a déjà été rejetée au Sénat le 30 octobre 2025.
Le débat en cours à l’Assemblée nationale promet des heures houleuses, entre défense de l’industrie française et enjeux budgétaires.
Environnement et responsabilité : un dossier toxique
ArcelorMittal est sous le coup d’une mise en examen pour pollution en France, notamment dans l’usine de Fos-sur-Mer.
Les accusations concernent des rejets polluants, un danger pour la santé des riverains, ainsi que des manquements environnementaux graves.
Ces dossiers pèsent lourd sur l’image de la sidérurgie et nourrissent la colère des syndicats comme des citoyens.
Les 3 choses à retenir
- ArcelorMittal France a annoncé la suppression de 600 emplois en 2025, face à une sidérurgie européenne en crise.
- Malgré un projet d’investissement ambitieux à Dunkerque, beaucoup craignent un recul définitif, perçu comme un désengagement progressif.
- La polémique dépasse l’économie : nationalisation, responsabilités environnementales, avenir de l’industrie française — le débat s’intensifie.












