Un nouveau coup dur pour France Travail
Ce 1er décembre 2025, France Travail confirme une nouvelle fuite de données personnelles. Les premiers éléments laissent craindre que jusqu’à 1,6 million de dossiers soient exposés. L’information inquiète des milliers d’usagers, anciens ou actuels.
France Travail avait déjà subi plusieurs cyberattaques ces dernières années. En mars 2024, une fuite avait concerné jusqu’à 43 millions de personnes.
Fin octobre 2025, une attaque revendiquée par un groupe cybercriminel a ciblé l’organisme, perturbant plusieurs dizaines de milliers de comptes.
Quelles données sont en jeu ?
Les informations potentiellement exposées incluent : nom, prénom, numéro de sécurité sociale, date de naissance, identifiant France Travail, adresses mail et postale, ainsi que numéros de téléphone.
France Travail précise toutefois que les mots de passe et les coordonnées bancaires ne sont pas concernés.
L’organisme évoque l’origine probable de la fuite : des logiciels malveillants appelés « infostealers » installés sur les ordinateurs personnels de certains usagers, ayant permis l’exfiltration de données d’identification.
Pourquoi maintenant un tel bilan ?
Cette dernière fuite survient alors que France Travail tente de stabiliser ses systèmes après les attaques précédentes. L’organisme manque encore de certitudes sur l’ampleur exacte des données exposées. Pour l’instant, 1,6 million de personnes figurent dans une liste suspecte, mais ce chiffre pourrait évoluer.
France Travail a déposé plainte et informé la CNIL. L’enquête judiciaire est confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité.
Que faire si vous êtes concerné·e ?
- Vérifiez vos boîtes mail et numéros de téléphone pour détecter des tentatives de phishing.
- Ne donnez jamais vos identifiants, mots de passe ou coordonnées bancaires via mail ou SMS.
- Préférez un mot de passe robuste et unique.
- Activez, si possible, l’authentification à deux facteurs sur vos comptes sensibles.
France Travail recommande à tous les utilisateurs de rester vigilants face aux sollicitations suspectes.
Pourquoi cette affaire inquiète au-delà des seuls demandeurs d’emploi
Une fuite de cette ampleur contient des données très sensibles. Elles peuvent servir à monter des usurpations d’identité, campagnes de phishing, voire à accéder à d’autres comptes si les personnes touchées réutilisaient leurs identifiants ailleurs.
Ce nouvel épisode fragilise un peu plus la confiance des Français envers un organisme public central. Il souligne l’enjeu majeur de la sécurité des données personnelles dans les institutions publiques.
Les 3 choses à retenir
- France Travail confirme une fuite massive de données : jusqu’à 1,6 million de dossiers sensibles sont potentiellement exposés.
- Les informations concernées (nom, SSN, date de naissance, contacts) suffisent à favoriser des fraudes ou usurpations d’identité.
- Une enquête est ouverte, CNIL et justice sont saisies : vigilance, changements de mots de passe et surveillance des comptes sont recommandés.












